Texte de Jan Fabre
Avec l’acteur Noémi Bechelen
Le pianiste Fabien Raucaz
Mise en scène de Antoine Guillot
Mars 2011
Chorégraphe Martha Gey – Coah vocal Emilie Collomb Malgrand
Inscrire dans le théâtre contemporain une activité élitiste pour tous (partie II).
C’est une sorte de trilogie. Celle qui choisit l’amour, qui choisit les sciences, les religions et les connaissances, celle qui choisit les drames qui touchent les hommes de la terre entière. Nous évoquons là de grands concepts de sciences humaines. De grands concepts qui restent des abstractions. Une idée n’est pas palpable dans une réalité physique. Une idée n’est que du rêve. Ces idées sont les matières qui forment nos rêves. Nos rêves sont ceux que nous concrétisons sur ces scènes que nous traversons depuis l’été 2009. Ces rêves qui traversent nos spectateurs depuis l’été 2009. Les rêves que nous formons sur scène, devant les yeux de notre public, sont l’expression du monde tel que nous voulons le voir. Ou bien au contraire tel que nous ne voulons pas le voir. Plus le voir. Les rêves en réaction au monde. Des rêves toujours ancrés dans cette réalité quotidienne dans laquelle nous nous enfermons, pour mieux, ensuite, en sortir…en rêvant…en y allant…au théâtre.
Nous parlons d’une trilogie parce qu’effectivement commencé avec le splendide texte d’Heiner Müller, c’est un triptyque, qui en apparence ne voit ses trois composants liés qu’à l’unique espace géographique d’écriture européen. En réalité, il en est bien autrement, c’est une fine, pour mieux l’apprécier, décalée pour mieux la comprendre, belle pour mieux la voir et l’entendre, description de l’être humain, de son essence, de son passé comme de son devenir capté dans un présent engagé dans cet engrenage que nous bâtissons chaque jour, afin de permettre, un instant, rien qu’un instant qui disparaîtra comme il apparaîtra, moment de bonheur, moment…de rêve.